Enfin, nous allons abréger vos souffrances, après 24h de suspense insoutenable.
Voici donc notre nouvelle acquisition :
Euh non pardon, ça c’est le coupé, en fait notre budget a préféré le modèle familial :
C’est la Biwik’s ! C’est notre Biwik’s ! On aurait pu faire un jeu pour vous faire deviner le pourquoi de ce nom-là, mais Gnégnés a participé au brainstorming et elle risque de tout dévoiler, alors on vous dit : BX en Kiwi ça se dit Bihix et en mettant ‘kiwi’ à l’envers dedans ça donne Biwik’s. Valavala.
Enfin on va quand même vous raconter comment on l’a achetée… Le lecteur haletant de suspense se souvient qu’on avait trouvé une annonce sur Trademe, pour une BX. On avait rangé cette annonce dans les « ah ouais c’est trop bien c’est comme la voiture sur laquelle j’ai appris à conduire mais oui mais non on n’a pas de quoi faire les travaux et ça va être la galère » parce que oui on aime bien bricoler, mais non on n’a pas emporté de chandelles ou autres ustensiles nécessaires pour faire joujou sur une voiture, encore moins sur le parking de la marina, sous les caprices météorologiques de Madame Kiwimétéo (il n’est pas rare qu’elle chouine au moins une fois par jour). Et puis un joint de culasse à refaire, c’est pas forcément facile et ça peut dégénérer, comme vous allez le voir par la suite.
Donc on a loué une voiture pour aller rendre visite à la BX (qui n’avait pas encore de petit nom) et franchement, on n’a pas été emballés. Ca faisait 2 ans que cette voiture n’avait pas bougé, on a découvert des tas de défauts imprévus : une grosse rayure sur une portière, deux gros éclats dans le pare-brise dans la zone juste devant le conducteur, un essuie-glace qui ne pschitte pas son eau, un phare recollé au scotch, un tuyau de liquide de refroidissement qui fuit éhontément, évidemment de l’eau dans l’huile vu que le joint de culasse est mort, et en prime des blattes grosses comme un pouce dodu qui fricotent avec les toiles d’araignées et les crottes de lapin à l’intérieur. Ces derniers détails sont assez facilement réglés, mais quand même, ça se fait de passer un coup d’aspirateur avant d’essayer de vendre sa voiture. Passons.
D’un côté, on n’était pas complètement convaincus, mais de l’autre on avait déjà dépensé une location de voiture pour venir, et puis les diesel manuelles sur trademe ça court pas les rues, donc après la minutieuse inspection technique by Tomtom assisté de Clairette, on est passés à la minutieuse négociation de Clairette assistée par Tomtom (Tomtom il est trop gentil alors il est pas encore aussi bon que moi en négo). Tomtom avait préparé des arguments de choc : une BX dans cet état, en France, ça se donne. En NZ, une BX toute belle en état de marche s’était récemment vendue 2350$, et une BX avec joint de culasse à refaire 600$. De quoi faire baisser le prix, initialement annoncé à 1100$. La vendeuse a d’abord fait mine de résister : « si elle vous plait pas tant pis » mais on l’a eue à la moitié du prix annoncé. Première étape, l’achat, réglée.
Deuxième étape : les réparations. La vendeuse nous avait donné les coordonnées de Peter (Peter & Monica Boylan, Mount Manganui +6475741615 et leur devise : « pure driving pleasure »), un garagiste du coin qui est spécialisé en Peugeot, Citroën, et Renault. Un bon gars, forcément, qui au téléphone nous avait paru pas mal du tout et qui s’est avéré encore mieux que ça. On lui a donc confié la BX, après 10 km de route avec pause au milieu pour remettre de l’eau dans le circuit de refroidissement. Emotions pour Tomtom pour qui c’était quasiment la première fois qu’il laissait une voiture aux soins d’un garagiste…
Et puis on est rentrés à Auckland et on a attendu des nouvelles de Peter. Elles furent mauvaises : la culasse est foutue, le moteur a déraisonnablement surchauffé. Arghh…. L’ancienne propriétaire nous avait assuré que les soucis étaient arrivés tout en douceur, que la voiture n’avait jamais surchauffé, mais elle s’est trompée. On savait qu’on prenait le risque en achetant la voiture ; c’est pour ça qu’on avait autant fait baisser le prix, et heureusement …
Une culasse neuve ça coûte une fortune – si c’est encore fabriqué – et une culasse d’occasion de XUD ça court pas les rues néo-zélandaises. Mais… on avait demandé à Peter de s’occuper de la voiture donc il nous a trouvé une culasse d’occasion à prix raisonnable, il est fort Peter. Evidemment, ça a fait grimper le prix des réparations, on s’est même demandés si ça valait vraiment le coup de faire les travaux, mais Peter y a vraiment mis du sien pour ne pas nous ruiner et on le remercie.
Bref, 10 jours après l’achat, les réparations étaient finies et on était de nouveau chez Peter, après un long trajet en bus et une dernière grosse balade à pieds pour rejoindre le garage. On aurait pu reprendre un bus, mais c’était l’occasion de profiter de notre dernière galère à pieds, alors on l’a fait, et puis c’était assez joli quand même.
Nous voilà donc propriétaires d’une BX19 TGD de 21 ans et 202 000 … miles au compteur (soit 325 000 km). Et oui, elle a été importée d’Angleterre il y a un certain nombre d’années donc le compteur est en miles. C’est une BX présidentielle toutes options, avec lève-vitres électriques à l’avant, verrouillage centralisé, toit ouvrant, tiroir à pièces fait sur-mesure pour des francs, évidemment suspension hydraulique-tapis-volant citroën, et même possibilité de dormir dedans si on replie les sièges arrières et qu’on est tout seul ou deux culs-de-jatte très intimes. Et en plus pas mal d’organes de la voiture sont neufs (direction, freins, durites …). Le proprio d’avant la précédente proprio avait changé pas mal de choses, probablement en vue de garder la voiture pendant des années siècles millénaires. On le soupçonnerait même presque d’avoir investi pas mal de sous pour remettre à neuf certaines parties de la voiture, de s’être aperçu du problème naissant de joint de culasse qui coûte cher à réparer, et de l’avoir revendue à un très bon prix à quelqu’un qui n’y connaissait rien histoire de récupérer l’investissement. Mais bon, ce sont des supputations.
Elle a un style indémodable, un design aérodynamique (coefficient de traînée record à son époque, associé à une surface frontale réduite : en hauteur la voiture fait la moitié du van qui est garé à côté de nous sur le parking de la marina), exactement le même moteur que Schnaps et elle ne consomme rien – entre 5 et 6 L aux 100 en utilisation mixte – contrairement à ce que croient certains zouaves qui apparemment n’ont jamais eu le privilège de rouler en BX diesel. Avec les petits soins qu’on lui a fait, elle part pour au moins 90 000 km sans gros entretien : roulez jeunesse !! Une digne petite soeur de la 305 qui nous a rendu bien des services en Bretagne…
A nous donc les courses faciles sans marcher des kilomètres avec des sacs à bout de bras, les balades à droite ou à gauche à terre, les entretiens d’embauche même en dehors du centre d’Auckland (hein messieurs-dames les RH, vous avez lu ? je suis sûre que vous avez toujours rêvé de voir une BX sur le parking de votre entreprise, et bien c’est l’occasion. Tiens, on va mettre ça sur nos CV : roule en BX, ça va peut-être nous aider à trouver du boulot – fin de la parenthèse).
Pour conclure à la manière d’un philippe psy, désormais on roule en regardant droit devant nous en ignorant les regards envieux des passants jaloux qui, à la vue de notre bolide, rêvent de prendre notre place derrière le volant. Il va falloir apprendre à faire avec …
Ah et une précision sur une chose qu’on a vraiment appréciée : pour changer le propriétaire d’une voiture en NZ ça coûte … 9.41$, soit 5 €. C’est fait en 2 minutes dans n’importe quel bureau de poste et on ne change pas de n° d’immatriculation, donc pas de plaque, pas de carte grise non plus (c’est là qu’on se dit « mais comment on fait alors ?? » et qu’on se rend compte qu’une carte grise ça ne sert qu’à rappeler l’époque où les infos n’étaient pas stockées dans un gros ordinateur). On repense alors aux 200 € qu’il faut en général débourser pour faire la même démarche en France, sans compter la 1/2 journée de congé qu’il faut prendre pour faire la queue à la Préfecture.
C’est rigolo de voir TomTom avec une chemise…
:o)
Whaou on s’est aperçu d’un super truc aujourd’hui : on a même l’option sonnerie si on ouvre la porte avec les phares allumés :) :) :)
Ouahhhhhhhhhh la classe !!!
La 305 va être jalouse aujourd’hui… et d’ailleurs, juste pour précision, la calandre de la 305 a été refaite (grattage, anti-rouille, peinture…) il y a un an et demi… donc elle fait toute neuve !!
La 305 dit bienvenue à Biwik’s !!! et p’t’être qu’elles se rencontreront un jour, qui sait ?
Et j’aime beaucoup l’article du psychothérapeute.
Et oui les démarches sont super faciles (vous voyez, toutes les administrations ne sont pas bêtes ;-) ) et pour la vente c’est pareil, en encore plus simple ! mais vous n’en n’aurez pas besoin…
Avec l’option sonnerie la vous defiez toute concurrence, enfin, bravo car vous allez enfin pouvoir en profiter et visiter pas mal! Quant aux HR vous pouvez toujours essayer mais parfois ils ne realisent pas qu’il passent a cote de choses formidables comme une Biwik, un Tomtom ou une Clairette… Mais je ne m’inquiete pas, ce n’est qu’une question de temps pour le travail! En attendant c’est un egal de vous suivre et il me tarde d’avoir des photos de la prochaine ballade faite avec Biwik!
j’adore la photo de Clairette cheveux au vent façon année 50!!
en + effectivement je me rappelle de celle de ses parents (il y a 10ans…)
Tomtom et Clairette en hôte et hôtesse de salon de l’auto… ça, c’est kékchose ! et la 305 a la même tirelire, pas vrai ?
Pas tout à fait la même, mais presque ! L’intérieur est identique avec les mêmes compartiments sur-mesure pour les pièces de 5 francs, la différence c’est que celle de la BX s’ouvre toute seule d’une simple pression délicate sur le couvercle, ya un mécanisme vachement ingénieux derrière. Et ça c’est la classe :)
Ca y’est on a enfin une sono dedans, au moins 4 fois 20 W.
Les kékés en subaru n’ont qu’à bien se tenir.