Il n’y a certes pas eu beaucoup d’articles ces derniers mois, mais on a quand même fait deux-trois petites choses pour Schnapsou !
La peinture antidérapante du pont
On avait remis Schnaps à l’eau sans avoir encore fait la peinture antidérapante. J’avais peint le fond du cockpit et la jupe peu de temps après notre retour à bord, parce qu’on y marche tout le temps, et parce que ça glissait quand c’était mouillé.
Un an plus tard, ça y est, tout le pont est peint – et le cockpit est repeint, tant qu’à faire. Mais on ne pourrait pas décemment résumer ça à « deux couches de peinture sur le pont »…
- D’abord Tomtom a installé un certain nombre d’éléments d’accastillage sur le pont. Les rails de génois, les poulies pour les écoutes de GV, les mains courantes, le passage des câbles du mât, les winches de génois, tout n’y est pas encore mais le principal est là.
- Ensuite il a fallu masquer autour des « obstacles » (hublots, accastillage, bord du pont, etc) pour que ça soit joli et aussi pour que les zones de peinture ne soient pas trop grandes.
Et comme on aime faire les choses bien, on a fait les arrondis de masquage avec du ruban « fine line » comme un voisin nous l’a conseillé, en utilisant un ruban de masquage très fin et très flexible qui suit bien les courbes. Ça prend du temps mais ça rend bien.
- Le ponçage… en partie avec la ponceuse et avec le multitool avec la tête de ponçage triangulaire, et en grande partie à la main le long des rubans de masquage. Un bateau voisin avait refait son antidérapant en sautant l’étape de ponçage précis à la main et sa peinture s’écaillait, ça m’a motivée pour bien faire mes longueurs interminables de ponçage de bords. Parce que refaire parce qu’on n’a pas bien fait la première fois, c’est long et c’est pas drôle (je sais de quoi je parle, ça m’arrive régulièrement).
- Deux couches de Tredgrip, la peinture antidérapante.
- L’enlevage des rubans de masquage… tâche satisfaisante mais toujours plus chronophage que prévu
- Et rebelote dans la zone suivante
Le tout étalé sur deux mois, parce que notre été a été pourri et qu’on ne peut pas masquer, poncer ni peindre sous la pluie. Et aussi parce que la deuxième couche doit se faire rapidement après la première mais qu’il y a des enfants à gérer, et parce qu’on ne peut pas marcher sur une zone peinte pour en peindre une autre à côté pendant 72 heures. J’ai réussi à finir la peinture du cockpit juste avant que ma Maman ne nous rende visite, ce qui lui a valu quelques acrobaties pour monter à bord vu qu’on ne pouvait pas marcher dans le cockpit fraîchement peint…
N’empêche notre pont est beau et c’est un plaisir de marcher dessus sans avoir peur de glisser dès qu’il est mouillé !
La ventilation
- La salle de bains a son petit ventilateur-extracteur dans le hublot, qui permet d’évacuer un peu de l’humidité après les douches et les bains
- La cabine avant, celle des enfants, a deux aérations qui donnent dans la baille à mouillage – donc toujours ventilées, mais toujours à l’abri de la pluie. Depuis, ça sent beaucoup moins le fennec le matin là-dedans, et il y fait même un peu moins chaud ! On n’a pas encore choisi ce qu’on fera pour la ventilation long terme – on veut pouvoir fermer l’entrée d’air de façon étanche et on envisage de faire une entrée d’air qui puisse fournir le chauffage en air frais – quand on aura un chauffage et quand on sera dans des contrées froides. Mais on a plein de dessins et de plans et le positionnement des aérations est compatible avec les plans long terme.
L’électricité
Le 220V branché sur le quai fonctionne toujours très bien. Mais un jour on ira naviguer et il nous faudra des batteries, du 12V, et encore du 220V. Tomtom a pas mal avancé, avec en vrac :
- Une étude poussée des options pour l’alternateur et la commande dudit alternateur
- Pas mal de réflexions sur le positionnement et le câblage des différents appareils qui géreront l’électricité. Comme on utilisera des barres de cuivre pour certaines connexions et que ce n’est pas si facile de plier le cuivre (encore moins de le déplier pour le replier autrement), Tomtom a fait des « barres de cuivre en carton » pour tester plusieurs configurations, notre montage électrique avec câblage en carton avait fière allure ! Les bandes de cuivre avancent, entre découpage, pliage précis – et toujours avec l’idée d’optimiser le passage du courant.
- Des trous dans les cloisons de la table à cartes pour placer des disjoncteurs, des sélecteurs de batteries et des relais. Avec beaucoup de réflexions en amont pour trouver la meilleure place pour chacun, des trous, du ponçage, de l’époxy, de la fibre de verre, du ponçage, encore un peu d’époxy parce que j’avais trop poncé, de la peinture, du ponçage, de la peinture, du ponçage, une dernière couche de peinture ratée (la faute au pinceau pas propre qui a déposé plein de cochonneries dans ma dernière couche), du ponçage en plus et une dernière couche plus acceptable, des retouches là où il a fallu forcer un peu pour faire rentrer le disjoncteur.
- Des changements de configurations d’étagères pour préparer l’arrivée des batteries. Et aussi pas mal de recherches sur les batteries lithium, qui ont sacrément évolué depuis nos recherches d’il y a 3 ans, ce qui donne encore plus de possibilités (donc ça prend du temps de décider ce qui nous conviendra le mieux). C’est un peu destructif pour le moment mais ça deviendra constructif bientôt.
Encore de la peinture
Le fond de la douche avait commencé à cloquer façon gremlin mouillé. Ça ne se voyait pas, vu que c’était sous le plancher de la douche, sauf quand je faisais le ménage. Tout ça parce qu’on y avait mis de la peinture monocomposant quand on avait fait l’évacuation de la douche il y a quelques années, et que le chantier a mis de la peinture bicomposant par-dessus sans poncer complètement la peinture monocomposant qu’on n’aurait pas dû y mettre. Entre les morceaux de peinture qui partaient au nettoyage et l’autre chantier de peinture pour l’électricité, j’ai décidé de m’y atteler.
Pendant deux semaines, on a pris nos douches et bains au yacht club. C’est faisable, on apprécie la pression de la douche là-bas et les petits aiment envoyer de l’eau partout, mais c’est un peu lourd en logistique. Pendant deux semaines, j’ai donc :
- poncé jusque dans les coins – et comme il y a des tasseaux pour tenir le plancher de la douche, il y a pléthore de coins
- remis de l’époxy et de la fibre de verre sur les tasseaux là où ce n’était pas 100% étanche
- Tomtom est intervenu le soir pour bien coller ma fibre de verre qui essayait de se décoller et de faire des bulles alors que j’étais couchée, la fourbe
- poncé
- appliqué deux sous-couches d’Interprotect
- poncé
- mastiqué pour que toutes les surfaces soient bien lisses
- poncé
- appliqué encore une sous-couche d’Interprotect
- poncé
- réalisé que le tissu de verre du tasseau avant avait fait des bulles malgré les efforts nocturnes de Tomtom, retiré ce qui n’était pas collé, recommencé sur cette partie-là la plupart des étapes précédentes
- appliqué deux couches de Durepox
- poncé
- appliqué la dernière couche de Durepox, merdouillé en essayant d’enlever du trop plein de peinture
- poncé parce que une couche de finition pas lisse, au fond d’une douche, c’est une promesse d’encrassements pénibles à nettoyer
- appliqué une vraie dernière couche de Durepox en faisant confiance à la peinture et sans retoucher
- le tout avec Rebecca Manzoni dans les oreilles depuis ses premières émissions de 2014, ce qui rend le ponçage bien plus agréable !
Et depuis, on a remis le plancher pour cacher mon magnifique fond de douche. Mais j’ai quand même apprécié la finition l’autre jour quand j’ai fait le ménage de la douche.
Des trucs en vrac
- On a installé des amortisseurs d’amarres un peu partout. Ça couine moins quand il y a du vent, c’est mieux pour les amarres, c’est mieux pour les taquets, c’est mieux pour notre sommeil.
- J’ai installé les dernières portes de placard sous les couchettes des enfants dans cabine (encore des charnières et des aimants)
- On a décidé de changer les charnières des coffres de cockpit. Elles étaient abîmées, dépareillées, et ça n’allait pas du tout dans le style délégant du nouveau Schnaps. On a passé du temps à chercher de belles charnières plates, à les faire modifier pour éloigner les vis des axes (sinon ça ne passait pas) et enfin à les installer.
- Les morceaux de dual lock qui tiennent les faux plafonds (on en avait parlé là) avaient la mauvaise habitude de se décoller. Le ciel qui nous tombe sur la tête ce n’est pas notre tasse de thé, donc après maints recollages et remplacements de dual locks, j’ai collé les dual locks récalcitrants à l’époxy. Depuis, seul un dual lock qui n’avait pas encore lâché (et qui n’avait donc pas eu sa dose d’époxy) a osé nous faire faux-bond : victoire !
- La cabine avant a un nouveau hublot ! Complètement transparent (le plexi de l’ancien se faisait vieux), on peut le fermer en position aération (un filet d’air passe mais pas la pluie), on peut l’ouvrir sans risquer qu’il ne retombe de tout son poids. La marmaille a tant apprécié ce qu’ils ont pris pour un nouveau jouet qu’il a fallu décréter que seuls Papa et Maman peuvent l’ouvrir et le fermer.
- Le carré a de nouveaux hublots aussi ! J’ai profité d’une fenêtre météo de trois jours de soleil pour dégommer les anciens hublots et on a fait équipe avec Tomtom pour boucher les trous des vis des anciens hublot, peindre la résine qui bouche les trous, installer les nouveaux hublots. Entre chaque étape, on a testé les hublots en bâche plastique scotchés sur la coque, les parapluies pour protéger la peinture de la bruine intempestive et un montage en carton + bâche plastique pour que le chauffage du carré puisse aider la peinture à sécher pendant la nuit. Malheureusement, la pluie le lendemain de l’installation nous a indiqué une fuite sur le hublot tribord (sapristi !). Après démontage, on s’est rendus compte qu’une vis avait cassé. Dégommage de la vis, époxy pour remplir le trou dégommé, butyl à gogo pour s’assurer de l’étanchéité du montage, et voilà, le hublot a l’air d’être étanche
- On a mis en place l’enrouleur de numéro un derrière l’enrouleur de génois.
- On a pris plein de mesures pour changer le génois, le numéro un et le lazy-bag de la grand-voile. Le lazy-bag partait en morceaux après de nombreuses années de bons et loyaux services, le numéro un devait passer sur enrouleur alors qu’il était sur mousquetons, et le génois avait bien donné de sa personne et était prêt à prendre sa retraite. Schnaps aura une nouvelle garde-robe !
Des sorties sur l’eau (et sur chantier)
Mais pas sur Schnaps ! On a profité d’Agapé, le catamaran de nos amis qui font le tour du monde en famille avec escale en Nouvelle-Zélande, pour rebooster nos envies de voyager. Ils nous ont accueillis à bord plusieurs fois pour des petites escapades, les moussaillons ont beaucoup apprécié la compagnie de leur équipage d’enfants, et si nos travaux n’ont pas avancé pendant les week-ends qu’on a passés avec eux, on peut les remercier de nous avoir offert autant de bons moments !
Cékoiça ?
On n’a pas toujours pris de photos de nos mini-chantiers mais j’ai quand même réservé un petit jeu aux lecteurs assidus qui tiennent jusqu’au bout de l’article :
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