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Sur la route

Pour la première fois depuis… finalement pas si longtemps que ça, mais ça nous paraissait un bail, on a pris l’avion. Pour aller à Christchurch.

Après quelques échanges avec des recruteurs et RH peu disposés à lire son CV, Tomtom s’était vu proposer un entretien chez Hamilton Jet, à Christchurch. Du coup on avait fait des plans sur la comète : trouver une petite maison à louer près de cette ville qui bouge bien [note pour ceux qui n’auraient pas compris la blague : ça fait un an et demi qu’ils se font pas mal secouer par des tremblements de terre à Christchurch…], installer Schnaps confortablement dans les Marlborough Sounds, envoyer bouler mes absences de propositions d’embauche à Auckland pour en chercher à Christchurch, tout ça tout ça. Mais avant de valider ces plans, il nous fallait visiter un peu le coin pour savoir si ça nous plaisait, et aussi aller en entretien d’embauche pour Tomtom.

Nous avons donc pris l’avion pour y aller, et nous avons relocalisé sur place un camping-car.
Petit intermède explicatif à destination des gens qui voudraient visiter la NZ confortablement et pas cher (et aussi venir nous faire des bisous) et qui aiment rouler : c’est quoi la relocation (à l’anglaise, donc « rilocachion », sinon en français c’est relocalisation) ? Et bien c’est simple : pas mal de gens louent des véhicules, y compris des camping-cars, entre, mettons, Auckland et Christchurch. Comme ils n’ont pas forcément d’intérêt à faire tout le chemin en sens inverse, ils laissent le véhicule à Christchurch et l’agence de location se débrouille pour le faire remonter à Auckland. Les loueurs cherchent donc de bonnes âmes pour faire revenir ces véhicules au point de départ, et nous avons joué les bonnes âmes sur ce coup-là. Le principe est simple : on a 4 ou 5 jours de location à 1$ (ou pas loin) pour remonter la bête, et on peut disposer de quelques jours supplémentaires pour pas cher si on veut prolonger le plaisir. Selon les cas, certaines agences offrent même des bons de carburant et le prix de la traversée en ferry entre les deux grandes îles ! Si ça vous intéresse, il faut aller fureter ici ou ou encore sur d’autres sites que vous trouverez en cherchant relocation NZ sur Google.

En plus, ça nous donnait l’occasion de tester un campervan (on dit campervan en anglais, et c’est plus précis que camping-car : c’est un utilitaire transformé, mais ni une caravane ni un camping-car comme on en voit en France, donc je vais dire campervan et puis voilà), et d’avoir des idées pour aménager le nôtre quand on s’en fera un. Oui, on n’a pas assez avec les plans d’amélioration de Schnaps, les plans de maisons qu’on fait depuis des années, maintenant on fait aussi des plans de campervan.

On a eu un campervan tout confort : douche, toilettes, frigo, 3 feux gaz… 7m de long, donc pas évident à garer en ville, mais sur le bord des chemins pour dormir la nuit ça a toujours été parfait.

Pour la suite, voici une petite carte de notre trajet dans l’île du Sud, et les photos sont sur Picasa. L’article sera assez court (relativement à la semaine qu’il raconte), il y a plein de photos et surtout plein de panoramas, zoomez et rezoomez, c’est vraiment beau. Et appréciez le travail, 380 photos au départ, il n’en reste que 131 après sélections et recollages de panoramas. On a même localisé les photos, à la main parce que notre appareil photo n’est pas aussi Hi-Tech que l’iPhone de mon petit frère, donc si vous voulez voir où on a pris les photos vous pouvez le voir à droite de la photo (« Lieu de prise de vue »).

Nous voilà donc à Christchurch. Nous avons décidé d’aller faire un tour à Akaroa, une péninsule à l’Est de Christchurch, où s’est installée une colonie française autour de 1840. Nous pensions trouver un petit village aux noms de rues françaises, et ce fut le cas, mais nous ne savions pas que la péninsule toute entière était magnifique ! Mer, montagne, moutons, ciel bleu : nous en avons pris plein les yeux. Nous avons aussi eu un peu froid la nuit, car on pensait que la couette serait fournie, et non… on a donc acheté très vite une super couverture All Blacks en promo, toute douce et toute chaude, avec Dan Carter dedans si on en croit Girouette.

Akaroa.jpg

Le gros campervan dans un des premiers panoramas. Pour voir en plus grand (surtout le paysage), il faut aller sur l'album Picasa !

De retour à Christchurch pour l’entretien de Tomtom, qui s’est presque fait siffler par une petite vieille tellement il était beau dans son costard, et nous revoilà partis vers l’Ouest cette fois, à l’assaut des montagnes. Il faut dire que les origines haut-savoyardes de Tomtom le démangeaient, ça faisait trop longtemps qu’il n’avait pas vu de montagnes. Nous avons donc traversé jusqu’à Greymouth, via Arthur’s Pass à l’aller, et sommes revenus via Lewis Pass. Pour changer de mode de déplacement, nous avons même fait une petite randonnée sur les Lewis Tops, qui valait le détour…

Retour à la case départ, Christchurch, pour retrouver des amis, une famille rencontrée dans la Bay of Islands, partager une soirée très agréable, dormir dans un vrai lit, et jouer avec les garçons au ripstick (une sorte de skate-board articulé sur lequel il faut remuer les fesses pour avancer, c’est rigolo mais pas fastoche, on vous laisse chercher sur internet), le tout avant de repartir le long de la côte Est vers le Nord, pour prendre le ferry entre l’île du Sud et l’île du Nord.

Deuxième partie du voyage : l’île du Nord.

Nous avons cherché le « magasin d’usine » du fromage Kapiti à Paraparaumu, pour trouver un centre commercial où on a quand même pu acheter du fromage périmé à prix raisonnable et le laisser mûrir encore 2-3 jours à température ambiante pour qu’il mérite un tant soit peu son appellation de camembert, pris une déviation qui nous a amenés sur une très jolie route pleine de collines et de virages, pour se rendre compte au bout d’une demi-heure que c’était très joli mais pas du tout dans la direction qu’on voulait prendre (je vous laisse deviner qui était la co-pilote), puis une vraie route parallèle à la grand-route et qui envoyait du pâté à tel point qu’on a décidé qu’on allait investir dans un stabilo vert pour fluoter les routes qui déménagent sur l’atlas routier, et enfin continué notre route jusqu’au Lac Taupo. On pensait aller ensuite voir les geysers à Rotorua, mais l’étude des guides la veille au soir nous a fait changer d’avis vu que tout là-bas a l’air d’être monté en spectacles culturels pour touristes à prix survoltés. Nous avons donc fait le tour du Mount Ruapehu, admiré un hélicoptère faire des manœuvres de trimballement de matos, puis repris la route vers le Nord. Au détour d’un virage, la conductrice a lâchement profité de l’inattention du co-pilote en pleine sieste pour suivre un panneau « Omaru Falls », ce qui s’est terminé en rencontre de bébés hérissons, découverte d’un terrain de Roland-Garros fluide et transformation d’un morse en grand-prêtre des fougères. Etape suivante : Hamilton pour une pause technique dans un garage qui vendait une Xsara (qui a dit qu’on aimait bien les Citroën ?) mais sans grande conviction, puis direction Auckland et les retrouvailles avec la Biwik’s. On se sent assis sur la route là-dedans, après avoir passé une semaine en hauteur dans le campervan, mais on apprécie encore plus les suspensions hydrauliques.

Mt Ruapehu ou Mordor.jpg

Le Mount Ruapehu, ou Mordor pour les mordus du Seigneur des anneaux

Bon finalement on n’ira probablement pas vivre à Christchurch, parce que la boîte qui a reçu Tomtom en entretien n’est pas très réactive d’une part, parce qu’elle est moins sexy que celle qui lui court après à Auckland en ce moment d’autre part, mais on a beaucoup apprécié ce petit road-trip de 2180 km et on était contents d’avoir eu cet entretien pour nous donner le prétexte de prendre des vacances !


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